1) La Mezouza c’est quoi ?
La Mézouza : (en français littéraire « poteau de porte ») : C’est parchemin de petite taille dont un scribe a écrit en lettre hébraïque, le Shéma manuellement. Ces rouleaux de parchemin sont enroulés puis apposés sur les cadres de porte des maisons juives, pour montrer la famille est juive et rappelant aux résidents leur lien avec Dieu et leur héritage.
2) Quand mettre la Mézouza ?
Ceux qui vivent dans la maison sont obligés de placer la Mezouza. Cependant, les personnes dont la maison est complètement vacante et qui n’y habitent pas n’ont pas besoin d’y installer la Mézouzah. Nos maîtres ont appris cette règle à partir de ce verset (Bava Métsi’a 101b et commentaire de Rachi sur Pessa’h 4a) : « …le linteau de ta maison… ». Or, le mot « ta maison » se dit en hébreu : « Bétéh’a », qui peut provenir de ce mot : « Biate’ha », qui veut dire « ta venue ». Il désigne donc la porte que vous utilisez pour entrer et sortir. C’est ainsi que RAMBAM décide (fin du chapitre 5 des règles relatives aux Téfilines).
L’avis du H’YDA
Notre maître H’YDA a écrit dans le livre Birke Yossef (OH Chapitre 19) que lorsqu’on emménage dans une nouvelle maison, qu’elle soit louée ou achetée, il ne faut pas y accrocher la Mezouza tant qu’il n’y a pas réellement vécu. S’y était installé, il devait dire la bénédiction « Likbowa’ Mezouza » et mettre la Mezouza, car placer la Mézouza représente le devoir, et l’on ne doit pas accomplir le devoir lorsqu’on n’y est pas encore soumis.
Selon les paroles de notre maître H’YDA, le Gaon auteur de la Mishnah Beroura écrit (Chapitre 19 Note 4) que les bénédictions ne doivent être récitées sur la Mezouza que lorsqu’on entre dans la maison pour y habiter immédiatement, tout comme on n’y entre que la maison. C’est comme réciter des bénédictions en s’enveloppant de Tsitsit.
L’avis de Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l
Cependant, dans son livre Halih’ot ‘Olam (Vol. 8 p. 218), notre maître Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l a réfuté la déclaration de Mishna Berura sur ce point, écrivant qu’il n’est pas nécessaire de mettre la Mezouzah n’est disponible que lorsque vous allez vivre dans la maison tout de suite, mais vous pouvez aussi quand vous allez entrer dans la maison, quand vous avez introduit une partie des meubles et de la literie ou quoi que ce soit, car à ce moment-là on a obéi aux responsabilités de la Mézouza. De même, une personne qui possède 10 maisons est obligée d’attacher une Mézouza à chacune d’elles, même pour une maison où il ne s’y rend qu’une fois par an. Notre maître Rav Z.TS.L a souligné que c’est ainsi que la plupart des grands décideurs des temps modernes et contemporains prennent des décisions.
Conclusion : Lorsqu’on emménage dans un nouvel appartement, la Mézouza doit être mise sur les portes qui se trouvent dans l’appartement ou la maison. La Mézouzah doit être placer dès qu’une partie des affaires de la personne acquise le lieu, est introduite dans l’appartement. Mais Mézouza ne devrait pas mise Mézouzah lorsque l’appartement est vide et que vous n’emménagez que quelques jours plus tard.
3) Embrasser la Mezouza
Embrasser la Mézouza est une belle coutume très âgée.
Cette coutume a été mentionnée dans la Guémara ‘Avoda Zara (11a) où l’on étudie à la période des soldats romains emmenèrent Onkeloss le convertit afin de le juger. C’est à ce moment, qu’on raconte, qu’il posa sa main sur la Mézouza et sourit. Les soldats lui demandèrent le sens à ce sourire. Il leur dit : » En général, le roi est installé à intérieur et ses serviteurs s’assurent que tout va bien pour lui. Mais pour Hachem, le Roi des Rois, il n’en est pas comme cela! Ses serviteurs sont installés à l’intérieur, et c’est lui assure que tout va pour le mieux pour eux de l’extérieur. «
Et même s’il n’est pas mentionné embrasser la Mézouza dans cette histoire, mais uniquement de poser la main dessus, cette action démontre une détermination d’affirmer de l’attachement envers la Mitsva et de renforcer la foi.
Mais il n’est pas question « d’obligation » d’embrasser la Mézouza, ce n’est qu’une belle coutume pour celui qui la pratique.
De même au sujet du Séfer Torah, il est une très belle coutume pour les personnes se trouvant aux abords du Séfer Torah de l’embrasser avec la bouche, ou avec la main, ou au moyen du Talit par protection d’hygiène.
Cette coutume est répandue au sein de tout le peuple d’Israël.
4) Priorité, bénédiction, vérification
Pour faire la mistva de la Mezouza, il y a un ordre et une bénédiction.
La bénédiction est récitée une fois, avant la pose des Mézouzots. La première Mézouza est placer en fonction de la porte la plus importante, soit la porte d’entrée, de sorte que c’est là que vous vous tiendrez, Mézouzots et outils en mains, pour dire la bénédiction. En exprimant celle-ci, ayant la pensée qu’elle s’applique à l’ensemble des Mézouzots que vous vous apprêtez à placer dans ce domicile ou local de travail (si celui-ci appartient à une personne de confession juive).
La bénédiction :
בָרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶר קִדְשָנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְקְבּוֹעַ מְזוּזָה.
Baroukh ata A-do-naï Élo-heinou Mélèkh haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou likbo’a mézouzah.
Béni sois-Tu, É-ternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifié par Ses Mitsvas et nous a commandé de placer une Mézouza.
Après avoir placé dans votre habitation, la Mézouza doit être bien gardée. Elle est un objet sacré.
Environ toutes les sept années qui suivront, il faudra, au minimum, vérifier que celle-ci est toujours bonne. Pour ce faire, nous l’enlevons pour donner un scribe professionnel qui a la possibilité de vérifier. Celui-ci pourra nous dire que la Mézouza est correcte ou non. La mission du scribe est de regarder chaque lettre attentivement et une par une afin de voir si les lettres sont restées intactes ou le temps les aurait abîmés ou voire même supprimés. Ainsi, nous pouvons toujours garantir que notre Mézouzah est cashère. Et en fessant cela, nous permettant, à la Mézouza, de faire son rôle : amener sainteté, protection et le mérite à notre foyer.
5) La position de la Mezouza
Depuis le Mouen-êge, la Mézuza est placée en biais pour faire un accommodement entre l’opinion de Rachi, qui prônait la position verticale et celui de Rabbénou Tam (son petit-fils), qui prônait la position horizontale.
On remarque que chez les Séfarades, ils suivent l’opinion de Rachi donc ils la placent à la verticale.
6) Les différents styles de boitiers de Mézouza
Pour faire cette mistva, le boitier essentiel. Il va protéger le parchemin, empêcher celui-ci de prendre la poussière : il le conserve.
Celui-ci peut être en bois, en métal, en verre, en argent, en plastique, en aluminium.Le style varie, le design de même, ou bien avoir une à la traditionnelle. Avec des motifs ou unis, à vous de choisir le modèle qui convient le mieux à vos envies et à l’intérieur de votre maison.
Le prix des boitiers de Mézouza change entre plusieurs dizaines et centaines d’euros, selon la qualité et le design.
Aujourd’hui, nous trouvons de somptueux Mézouzots, d’authentiques œuvres d’art en or ou en argent, accomplis par des artistes de renom. Certains sont ornés de perles, de pierres semi-précieuses, d’autres sont peints d’emblèmes juifs. Le tarif de ces boitiers est digne d’objets de luxe et peut même parvenir à plusieurs milliers d’euro.