Qu’est-ce que la Tsédaka ?
La Tsedaka (charité) est l’un des piliers sur lesquels repose le monde. Cette mitsva a le pouvoir de pardonner les erreurs et de conjurer toutes les mauvaises décisions. C’est la seule mitsva qui peut être accomplie en demandant à Dieu d’intercéder pour nous.
Le devoir de la Torah est de prendre soin des pauvres Juifs, comme il est écrit : « Tu ouvriras certainement ta main pour lui ».
La générosité vient de notre père Avraham.
Celui qui donne la tzedaka a plus de mérite que celui qui offre beaucoup de sacrifices. Un homme ne devient jamais pauvre en donnant la Tsédaka. Celui qui a pitié des autres, Dieu a pitié de lui. Trois fois par jour et plus souvent nous demandons à Dieu de satisfaire nos besoins : de la même manière nous devons écouter les pauvres qui demandent de la nourriture et nous devons satisfaire leurs besoins. Nous devons comprendre que l’argent que nous donnons aux pauvres n’a été confié qu’à nos mains et que nous sommes les messagers de Dieu qui les nourrissent. La Tsedaka repousse les mauvais commandements et rallonge la vie. Cette mitsva n’est pas pour les riches. Une petite somme que les pauvres donnent est aussi importante pour Dieu qu’une grande quantité que les riches donnent.
Il faut d’abord s’occuper des besoins de sa famille, puis des pauvres de sa ville, puis des pauvres d’une autre ville. Il faut s’empresser d’accomplir nos promesses d’argent, par exemple si quelqu’un a promis de donner une certain somme à la synagogue le shabbat il doit s’empresser de la donner après shabbat de peur de se rendre coupable de ne pas tenir sa promesse.
Celui qui fait donner la tzedaka a plus de valeur que celui qui donne.
Comment donner de la Tsedaka?
La Tsédaka ne se limite pas aux dons d’argent. Donner de son temps, de son expertise ou même un sourire aimable sont aussi des formes de charité.
Il ya plusieurs façons de donner la tsedaka:
Dans la paracha de Térouma, la Torah nous parle de la construction du Michkane, et des dons fait par les Bné Israël à cette occasion. Ceux-ci ont alors donné de l’or, de l’argent et du bronze.
A ce sujet, le Rav Chwadron (le fameux Maguid de Jérusalem) explique qu’il existe trois types d’individus:
-les personnes en or: ce sont ceux qui ont envie de donner de la tsédaka, qui cherchent les occasions d’accomplir cette mitsva, sans attendre qu’on les sollicite pour le faire; et qui, lorsqu’ils donnent de la tsédaka, le font de bon cœur, de tout cœur;
-les gens en argent: ceux sont ceux qui donnent de la tsédaka de bon cœur, mais seulement après qu’on soit venu le leur demander; ils ne devancent pas eux-mêmes la demande;
-les gens en bronze: ce sont ceux qui ne veulent pas donner de tsédaka, et qui essayent de se dérober lorsqu’on les sollicite à ce sujet.
Histoire de Rabbi Yo’hanane ben Zakay
À propos du don, la Guemara Ketouvot (66a) raconte l’histoire de Rabbi Yo’hanane ben Zakay qui, à l’époque de la destruction du 2ème Temple, vit une femme en train de chercher de la nourriture dans des excréments d’animaux. Il lui demanda qui elle était. Elle lui répondit: « Je suis la fille de Nakdimone ben Gourion ». Or cet homme était l’une des personnes les plus riches de Jérusalem. Par conséquent, comment se pouvait-il que sa propre fille soit tombée dans une telle pauvreté ?! Et c’est la fille elle-même qui donna la réponse à cette question. Elle répondit à Rabbi Yo’hanane par un dicton de Yéroushalayim:
-qui dit: « מלח ממון חסר (le sel de l’argent, c’est d’être manquant) » ;
-et qui, comme l’explique Rachi, signifie que celui qui veut conserver son argent doit en donner à la tsédaka (car de même que le sel permet de conserver les aliments, le fait de donner de la tsédaka permet de conserver l’argent).
Pourtant, Nakdimone Ben Gourion a fait de la tsédaka (la Guemara elle-même raconte que lorsqu’il sortait de chez lui pour aller au Beth Hamidrash, il faisait tomber des pièces d’or, que les pauvres venaient ensuite ramasser) ! Comment donc sa propre fille peut-elle sous-entendre qu’il n’a pas accompli cette mitsva ?
La Guemara apporte deux réponses:
1) Nakdimone ben Gourion a fait de la tsédaka, mais pour son propre honneur (pour que les gens l’admirent, parlent de lui en bien, pour les impressionner etc…) et donc avec orgueil ;
2) Nakdimone ben Gourion a fait de la tsédaka, mais en donnant des sommes qui, par rapport à tout ce qu’il possédait, étaient insignifiantes. Il aurait dû donner beaucoup plus.
Sur cela, le Maharcha (un commentateur de la Guemara) dit que même si Nakdimone ben Gourion avait donné plus de tsédaka, tant qu’il agissait pour son propre honneur, il n’accomplissait pas la mitsva.
Il faut donc donner de la Tsedaka pour l’envie de faire cette Mitsva et non pour l’honneur ou autres bénéfices qui peuvent en découler.
De plus il est interdit de donner de la Tsedaka avec de l’argent voler ou reçue de manière non comforme aux lois juives.
Certains moments propices pour donner de la Tsedaka:
- Mettre quelques pièces à la Tzedaka avant la Téfila
- Les femmes et les jeunes filles devraient faire de même avant d’allumer les bougies de Chabbat et des fêtes, c’est-à-dire en accueillant les jours les plus saints du calendrier.
- Avant un voyage ou avant d’entreprendre toute chose ayant besoin de Hatslaha.
Comment donner de la Tsédaka concrètement de nos jours?
De nos jours, grâce aux avancés technologiques il est très simple de donner la Tsedaka. Il y a des sites comme allodons avec lesquels nous pouvons aider des institutions de Torah qui ont besoins d’argent ou même des organismes qui collectent de l’argent pour les nécessiteux.
Koupat Ha’ir est une association qui se trouve dans tout le monde qui ramasse de l’argent, vêtements pour ceux qui n’en ont pas et leur redistribuent soit sous forme d’argent, soit selon leur besoin pas exemple des médicaments pour ceux qui en ont besoin. Pour les fêtes grâce à nos dons ils peuvent leur acheter ce dont ils ont besoin. Et en échange de nos dons les Rabanims d’Israël vont prier dans des endroits saints pour nous. Nous pouvons donc demander à ce qu’ils prient pour des choses spécifiques qui seront forcement exaucés!
Donc ceci nous montre que la Mitsva de Tsedaka nous sauve des malheurs!
Il y a encore beaucoup d’autres manières de donner de la Tzedaka.
Les mérites de donner la Tsédaka:
- Rapproche la Guéoula
- Sauve du jugement de l’enfer
- Protège de plusieurs autres souffrances dans le monde futur
- Elle assure une longue vie, et la richesse
- Celui qui donne de la Tsédaka à un érudit mérite d’avoir une part dans sa Torah !
- Elle annule les mauvais décrets
- La Mitsva de la Tsedaka accompagne la Nechama après la mort.
- Hachem acceptent les prières de ceux qui donnent la Tsedaka
- nous profitons de la récompense de cette Mitsva dans ce monde mais sans enlever notre mérite dans le monde future
- Elle repousse les accusateurs, et la prière du donateur est acceptée
- Elle donne le mérite d’avoir des enfants Talmidé hahamim, justes, riches…
Pour mériter toutes ces bénédictions, il faut donner dans la discrétion, avec bon cœur et en fuyant les honneurs. Cependant, si en donnant devant les autres, cela risque de les motiver à donner aussi, il faudra le faire. On travaillera alors pour purifier notre pensée et donner Lichma, c’est-à-dire pour la gloire de D.ieu.
L’importance du Maasser
L’usage de donner dix pour cent de ses revenus ne paraît plus comme une restriction, mais comme un mérite qu’il faut accomplir avec joie et empressement. Certains donnent vingt pour cent ! Les Sages nous disent que celui qui donnera ainsi deviendra riche (sauf cas exceptionnels à étudier).
Cette Mitsva si précieuse, assure à qui l’accomplit, des trésors extraordinaires, à savoir la santé, la richesse, la réussite dans l’éducation des enfants ainsi qu’encore d’innombrables bénédictions.
Le Talmud nous enseigne que les revenus et les pertes de chacun sont fixés au début de l’année. Cependant, tout ce que l’on donnera à la Tsédaka sera déduit du compte des pertes. Voici encore une raison pour nous aider à donner beaucoup de charité !