Source de la Mitsva des quatre espèces
Dans la paracha d’Emor, la torah nous donne la Mitsva des 4 espèces ; « Vous prendrez, le premier jour, du fruit de l’arbre hadar, des branches de palmier, des rameaux de l’arbre aboth et des saules de rivière ; »
Afin de mieux comprendre comment s’y prendre pour pouvoir faire la mitsva des 4 espèces durant la fête de Souccot, voici quelques halakhot.
Les quatre espèces de Souccot sont : – 1 Loulav -1 Etrog -3 Hadassims -2 Aravots
Le Loulav
Dans la torah le Loulav est appelé « kapot témarim », l’arbre dont on extrait la branche devra être similaire à celui du dattier. La branche du Loulave doit également être fermée, ou encore ‘’attachée’’. Le Loulave n’est donc pas cachère si les feuilles s’écartent trop. Si la racine des feuilles s’est détachée de la colonne centrale, il ne sera pas cachère non plus.
Il faudra que les feuilles soient collées naturellement à la racine centrale pour accomplir parfaitement la Mitsva du Loulave.
La branche ‘’jumelle’’
Vous remarqueriez que les feuilles du Loulave sont doublées, chaque feuille qui est reliée au dos de la colonne centrale a sa feuille jumelle de l’autre côté. Selon le Talmud, si une des feuilles jumelles est fendue, le Loulav n’est plus cachère, certains Poskims disent que le Loulave devient non cachère uniquement quand la majorité des feuilles sont fendues .
Différents avis s’opposent à ce sujet, il serait donc préférable dans la mesure du possible de trouver un Loulave où la feuille centrale n’est pas fissurée.
Les balancements
Il y a deux manières de comprendre la Mitsva de balancer: déplacer les espèces à l’avant, à l’arrière et les côtés, ou alors vraiment secouer le loulave pour remuer les feuilles. C’est d’ailleurs pour cette raison que certaines personnes n’utilisent pas une ‘’kora’’ (une fine pellicule de particule de bois qui entoure les pontes des branches.) Car avec la ‘’kora’’ ils ne pourront pas secouer leur Loulave.
L’etrog
L’etrog, ou comme il est appelé dans la torah ‘’un fruit de l’arbre de hadar’’, est le cédrat . Seul le cédrat peut être employé pour cette Mitsva de soucot. Pour ne pas se tromper de fruits, il faut savoir que l’étrog a la peau très large de l’intérieur, elle est également très bosselée et ils ont la queue qui est enfoncée à l’intérieur. Les vrais étrogims ont les pépins orientés dans la longueur du fruit. Mais pour être sûr que l’on utilise un etrog qui est bien cachère on veillera à l’acheter avec la présence d’un certifiant de cacherout pour être sûr qu’il n’est pas greffé ou qu’il est un autre défaut…
Un fruit manquant
Pour accomplir la Mitsva le premier jour de Souccot, l’etrog ne peut être manquant . Si la queue du etrog est tombée, l’étrog n’est plus cachère. De l’autre côté, le etrog a souvent une petite tige, le pitom, elle-même surmontée d’une petite fleur, la chochanta. Mais ceci n’existe pas dans la plupart des etrogims, c’est pour cela que les Rabbins ont mis une règle générale ; si le fruit possède à l’origine la chochanta, sa perte est considérée comme un ‘’manque’’, le étrog ne sera donc pas cachère. Mais si le fruit a poussé sans la chochanta il restera cachère.
Une éruption cutanée du fruit – Hazazit
Une tache anormale sur le étrog le rendra pas cacher. Ceci est présentée dans la halakha comme le « Hazazit » , une sorte de maladie de peau. Si la tache (même très petite) apparaît dans la partie haute du fruit, le etrog devient non cacher. Par contre si elle apparaît sur la partie basse du fruit et que la tache est assez grande pour cacher la majorité de sa surface alors elle rendra le fruit non cachère pour faire la Mitsva.
De nos jours les etrogims peuvent avoir beaucoup de points noirs sur leurs peaux. Si les taches s’effacent facilement alors il sera permit de l’utiliser. Il faut donc faire trés attention lors de notre achat du étrog.
Passons maintenant aux halakhot des hadassims, une des 4 espèces de souccot.
Les hadassims
L’idéal serait que les feuilles des hadasims soient vertes et dressées, qu’elles poussent toutes par rangées de trois. Le haut des feuilles doit couvrir le bas de la rangée supérieure. Chaque hadas doit mesurer entre 24 et 29 cm.
Si le hadass a perdu quelques feuilles, du moment que la majorité du hadass a des rangées de trois feuilles à chaque fois, il restera cachère. Par contre, si une feuille de chaque rangée est tombée, il n’est plus cachère. De même si la majorité des feuilles ont séchées, il devient assour.
La quantité
Pour accomplir la Mitsva, il suffit de prendre trois hadassims. On peut toujours rajouter, et cela afin d’embellir le bouquet. Plus il y’en a mieux c’est, mais le minimun pour faire la mitsva c’est d’en prendre 3.
Le Rabbi de Loubavitch encourage de rajouter des hadasims, il ajoute lui même au moins trois branches de hadassim de plus à son bouquet.
Les aravots
Les aravots sont appelées dans la torah « les saules de rivière », mais ceci n’empêche pas à une arava qui n’a pas poussé près de la rivière d’être cacher, car la plupart des aravot poussent près d’une rivière. Il faudra prendre deux branches de aravots (uniquement deux) , chacune au minimum de 24 cm. si la arava mesure plus que ça, il faudra vérifier qu’elle ne dépasse pas la longueur du loulav.
Il faudra faire attention en secouant la arava, de ne pas faire tomber trop de feuilles, car si la majorité de ses feuilles sont tombées, la arava n’est plus cachère. De plus, si la partie du haut de la arava est abimée, la arava n’est plus utilisable. Faut donc faire attention en secouant le bouquet des 4 especes.
Ce que les aravots signifient pour nous
La arava n’a ni goût ni odeur. C’est symbolique pour un juif qui n’étudie pas la Torah et ne garde pas les Mitsvot. À Souccot, nous avons la mitsva d’être dans l’unité. Non seulement le loulav, l’étrog et les hadassim sont utilisés, mais aussi la arava. À Soucot, nous avons une mitsva d’être dans l’unité, et non de faire des différences entre les types de personnes, que ce soit des tsadikims ou des réchaims,nous sommes tous des frères. Par conséquent, il nous est commandé d’ajouter également la arava. Nous sommes tous juifs et à Soukot, nous devons accepter et être unis avec tout le monde. Même avec les gens qui ont peut être ni goût ni odeur.
Nous avons donc fait un petit tour des halakhot des 4 espèces de souccot
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